MOI, CHANTAL CADORET, AUTEURE INCONNUE ET AUTO-EDITEE

Contrairement à mes deux premiers livres, AU FAIT, IL FAUT QUE JE VOUS DISE, a mûri tout au long de l’année 2021. Une gestation de neuf mois, en quelque sorte. au cours de laquelle le livre a progressivement pris sa forme définitive. Comme le bébé dont il est question dans mon roman, je l’ai accouché en décembre 2021 ( juste après la naissance de Diego) et publié en janvier 2022. Comme les deux autres, en auto-édition.

Pourquoi l’auto-édition?

Tout simplement parce que je n’ai pas envie d’attendre qu’une maison d’édition valide mon projet ou pire, le rejette.

Parce que ce que j’entends sur les petites maisons d’édition ne me fait pas rêver et que, naïve comme je suis, je suis bien capable de me faire avoir.

Parce que, quitte à être inconnue du grand public, je préfère être libre et indépendante..

Bref, parce que pour moi, l’auto-édition n’est pas un pis aller mais bien un choix déterminé.

Bon, je ne dis pas que si une grosse maison d’édition venait frapper à ma porte pour me supplier de publier mon livre, je ne craquerais pas, mais si je suis optimiste, je reste réaliste et, pour le moment, c’est très bien comme cela.

C’est quoi, l’auto-édition?

Ce sont des prestataires de service qui vous permettent de créer un livre, de le publier avec ou sans code ISBN et de le diffuser sur toutes les plateformes numériques existantes.

Moi j’ai choisi BOD, Books on Demand. La qualité des livres est bonne, le service client est efficace et la fabrication des livres ( à le demande) est de plus en plus rapide. Cerise sur le gâteau, BOD est référencé en librairie ce qui permet à tous les réfractaires du numérique, et surtout d’amazon, de commander leurs livres chez leur libraire attitré.

Et tout cela pour la modique somme de 19 euros pour une publication commerciale ( avec ISBN).

A cela, il faut évidemment rajouter le prix du livre. Il ne vous reste plus qu’à acheter vos exemplaires à un tarif dégressif selon les quantités.

Génial, mais il y a sûrement un MAIS…

Effectivement, le premier inconvénient de l’auto-édition est de devoir se débrouiller tout seul pour créer une maquette professionnelle. Cela implique de savoir manier les logiciels de travail pour la mise en page et surtout pour la correction de toutes les imperfections, fautes et coquilles que l’on ne manquera jamais de vous envoyer en pleine figure.

« Ah, ah, j’ai trouvé des fautes dans ton livre ».

C’est vrai, l’idéal est de ne pas faire de fautes, mais n’allez surtout pas croire qu’il suffit d’être bon en français pour « sortir de la coquille« , et je sais de quoi je parle. Mes manuscrits ont été relus par différentes personnes,toutes très qualifiées et attentives, des dizaines de fois. Chacune y a trouvé des fautes, mais étrangement, jamais les mêmes. C’est un peu comme si chacune appliquait son propre prisme.

Enfin, après ces multiples relectures et corrections, on est en droit d’espérer un livre parfait. Alors, on le publie avec sérénité et là, quelqu’un vous appelle et vous dit :

« Au fait, il faut que je te dise, j’ai trouvé deux fautes dans ton livre »

En auto-édition, si les fautes sont importantes, on peut toujours refaire une publication ( 19 euros). Pour info, j’en ai fait 6 pour jdis ça, jdis rien et j’en suis à la deuxième pour Au fait.

C’est vrai, qu’au bout du compte, ça commence à coûter cher, mais ce n’est pas grave, l’essentiel est, tout de même, d’avoir un livre digne de ce nom. Cela dit, il m’arrive souvent de lire des livres édités, ( petites et grandes maisons d’édition), donc relus par des correcteurs professionnels, et de trouver des fautes.

Mais, comme l’a fait remarquer un ami auteur dans une de ses vidéos, (Benjamin Audoye, qui diffuse des vidéos sympas) on ne dira jamais à un auteur connu « j’ai trouvé une faute« .

Non, lui, on lui accorde le bénéfice du doute, toujours.

Alors, avis à tous les professeurs de français en herbe qui lisent mes livres et traquent les fautes, vous allez sûrement trouver un point ou une majuscule qui manquent, ou encore un accent mal placé.

Je m’excuse par avance si cela vous gâche le plaisir de me lire. Vous pouvez, bien sûr me le signaler mais ne vous bloquez pas sur ces détails.

Oubliez les conventions orthographiques et profitez de l’histoire.

Laissez-vous aller à rire ou à pleurer avec moi et n’oubliez pas que le livre est à mon image : imparfait mais tellement humain.

Le deuxième inconvénient de l’auto-édition ( ou des petites maisons d’édition), c’est la diffusion du livre.

Sauf s’il est connu, un auteur, aujourd’hui, sait qu’il ne vivra jamais de sa plume. Il parait que le France est le pays qui compte le plus d’écrivains au monde, alors, il faut parfois se battre pour faire sa place. Pourtant, j’en connais beaucoup qui rechignent à devenir des commerciaux du livre. Leur vrai métier, c’est d’écrire, pas de vendre. Les réseaux, la publicité, la mise en avant du livre, ce n’est pas leur problème. Ils veulent être reconnus pour leur art et pensent que c’est au public de venir taper à leur porte pour réclamer un livre.

Hélas, la réalité est loin d’être aussi rose.

Un jour, sur un salon, j’ai vu, sur un stand tenu par une petite maison d’édition, une affiche indiquant :

« Ici, ni amazon, ni carte bleue ».

C’est un choix. Intimiste, certes mais qui se respecte.

Est-ce être triviale que de vouloir faire lire ses livres par un maximum de personnes?

Moi, en tout cas, je n’ai pas trouvé d’autres choix que de les porter moi-même aux éventuels lecteurs.

Voilà pourquoi j’ai entamé depuis le début 2022, un véritable tour de France des salons littéraires. Je pars avec ma valise pleine de livres, mes affiches, que je peaufine de plus en plus grâce à l’aide d’une amie graphiste qui m’aide beaucoup (Atelier d’art, Nathalie Frichy, vous pouvez la retrouver sur facebook, elle est très efficace et sera ravie de vous aider) et je traverse la France, d’est en ouest, et du nord au sud. Que ce soit un salon des villes ou un salon des champs, pour moi. l’essentiel est de rencontrer le public et de lui parler de mes livres.

C’est une aventure passionnante que je vis depuis le mois de janvier. Si j’ai dépensé beaucoup d’argent, je n’ai pas perdu mon temps. Quelle que soit la fréquentation du salon – et parfois, elle est vraiment nulle, je vous l’accorde- je ne reviens jamais bredouille car je rencontre toujours des gens, lecteurs ou auteurs, avec qui je peux échanger et qui deviennent même des amis.

C’est toute cette folle expérience que j’avais envie de partager sur ce blog. Pour vous aussi, amis auteurs qui n’osez pas vous vendre et ne savez pas où et comment vous diriger dans le monde impitoyable des salons. Et pour vous, amis lecteurs, qui vous faites une idée si idyllique de la vie d’un écrivain. J’espère que les histoires, parfois croustillantes, que je vais vous raconter, vous donneront envie de me suivre à travers mes pérégrinations et surtout vous donneront envie de venir me retrouver ici ou là au détour d’une programmation.

Enfin, pour satisfaire pleinement votre curiosité, je sais que vous aimeriez bien savoir où j’en suis dans mes ventes.Eh bien non, je n’ai pas encore dépassé Marc Lévy, il peut encore dormir sur ses deux oreilles.

Mais oui, je vends, c’est évident et je peux même vous dire que je vends bien plus que si je restais chez moi.

Jdis ça, jdis rien, bien sûr.

Chantal cadoret

2 réflexions sur « MOI, CHANTAL CADORET, AUTEURE INCONNUE ET AUTO-EDITEE »

  1. Il est vrai, l’aventure est belle ! Merci Chantal de partager ta pétillante vision de la vie, un réalisme optimiste qui fait du bien. Merci aussi d’associer mon humble contribution à ton activité. Après tout, jamais je n’aurais imaginé ‘un de mes petits bricolages graphiques sur une couverture de plus posé à côté d’un marc lévy… Et tans pis pour les fôtes !!! ^^

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