Bonne année 2024

Déjà 2024 !

Je n’ai rien écrit sur ce blog depuis Janvier 2023. Un an, donc. Le temps passe décidément trop vite.

2023 fut une année sans accroc. Une année agréable, pleine de rencontres et de nouvelles amitiés.

Professionnellement, ce fut une année plus rentable. ( Eh oui, il faut bien s’en préoccuper de temps en temps, même si ce n’est pas le plus important ). D’abord, parce que je me suis contentée de petits déplacements. Ensuite, parce que j’ai été plus sage que l’année précédente et on m’a plus vue derrière ma pile de livres qu’au bord des plages et des piscines de toute la France.

J’ai découvert de nouveaux salons. Des bons et des moins bons, mais ça, on ne peut jamais le savoir à l’avance. Comme beaucoup d’auteurs, je réfléchis à l’opportunité de tous ces salons, surtout lorsque l’on passe une journée ou deux derrière son stand, à ne voir personne. Parfois, c’est la date qui ne va pas. Parfois c’est la température. Et parfois, c’est la communication qui n’a pas été faite en amont. Alors, oui, il nous reste les collègues qui, au fil du temps, deviennent des amis, et avec lesquels on passe un agréable moment, mais c’est long, très long. Et surtout très frustrant. Parce que devant le vide, on ne peut rien prouver et on reste sur sa faim.

Cette année, j’ai pris le risque de m’inscrire dans de très gros salons. Ceux qui coûtent très cher. C’est un peu comme dans les jeux de hasard. Et je suis joueuse. Je ne l’ai jamais regretté. Dans ces salons, le public ne vient pas pour vous, bien sûr. Il vient pour les têtes d’affiche. Mais ce n’est pas grave. Si vous ne pouvez pas manger à la même table que les grands, il vous reste les miettes et croyez-moi, c’est bien plus rassasiant que de passer un week-end devant un stand vide.

Cela dit, les petits salons restent ma préférence. Parce que les organisateurs vous accueillent comme une amie ou comme un membre de leur famille et ça, ça fait un bien fou. Parce qu’on y croise des lecteurs différents, amoureux de la littérature et qui apprécient qu’elle vienne toquer à leurs portes.

En fin d’année, sur les conseils de mes amis auteurs, j’ai testé la vente en supermarché. C’est un autre sport. Plus physique. Mais très intéressant.

Pour la première fois, j’ai découvert le revers de la médaille. Cette France qui vient faire ses courses, le vendredi ou le samedi et pour laquelle la lecture équivaut à une perte de temps, un loisir pour fainéant. Une injure. J’ai passé toute ma vie à combattre le manque d’empathie pour la lecture de mes jeunes de lycée professionnel, mais j’ignorais que cela pouvait être un cas presque général. 90% des clients d’un supermarché sont des non lecteurs. C’est impressionnant. Mais heureusement, ces grandes surfaces brassent énormément de monde et il reste les 10% qui prennent le temps de vous écouter et qui ont envie de découvrir d’autres auteurs que ceux qu’ils lisent habituellement.

Et ça, c’est absolument magique. Et addictif.

De nouveauté en nouveauté

2023 a vu la naissance d’un nouveau livre. Différent des autres, mais qui apporte une nouvelle couleur à ma palette. J’ai voulu voir Vierzon, et j’ai vu Vierzon est un joli roman qui a facilement trouvé son public. Parce qu’il traite du fantasme du premier amour et qu’il met en scène des personnages cabossés par la vie. Tout le monde peut se sentir concerné.

Au fait, il faut que je vous dise reste mon livre phare. Celui qui plait et qui émeut. Chaque lecteur qui part avec ce livre devient un ami. Le Prix du roman gay qui lui avait été décerné en novembre 2022 a contribué à changer le regard du public. Certes, on est loin du Goncourt ou des autres Prix plus connus, mais un Prix, c’est une marque de qualité et ça interroge.

Tous ces lecteurs, qui se chiffrent maintenant en millier, me posent la même question :

« Comment va le petit Diego? »

« Comment ça se passe deux papas et un bébé? »

« Et toi, as-tu trouvé ta place?

« Quelle grand-mère es-tu finalement?

Alors, j’ai cédé. Et j’ai recommencé à me raconter. Dans un nouveau livre qui vient de sortir.

Deux papas, un couffin … et moi répond à toutes ces questions, sans concession. Dans ce livre, je jongle avec mes deux casquettes, celle de mamie et celle d’auteure, et ce n’est pas toujours drôle. Parce que je traite de sujets sérieux qui me tiennent à coeur et qui touchent mes fils et mon petit-fils. Et comme je l’ai dit lorsque j’ai reçu mon Prix : « Essayez de toucher à un cheveu de la tête des enfants d’une mère juive, vous verrez de quoi elle est capable ».

Et une mère juive, quand elle devient grand-mère, elle est encore plus redoutable.

Au point d’en écrire un roman.

Après six longs mois d’écriture, des jours et des jours à faire un travail de fourmi pour traquer la moindre coquille, mon nouveau bébé est maintenant prêt à trouver sa place sur mon stand.

Parmi les autres nouveautés de 2023, il y a eu également une participation à deux livres collectifs, édités par Rencontre des auteurs et des lecteurs francophones, menée de main de maitre par Sandrine Merhez Kukurudz : Hommage au Petit prince et Le Livre de nos mères. J’ai adoré participer à ces aventures collectives parce que cela m’oblige à écrire sur commande (et non pas sous la contrainte) et m’oblige à changer de style.

En dehors des salons et du temps de l’écriture, si l’année a filé très vite, c’est que je l’ai passée à voir grandir mon bout de chou qui a maintenant deux ans. Une année magnifique pleine de découvertes et d’éclats de rire, pleine de câlins et de tendres bisous.

Contrairement à 2022, je ne claque pas la porte sur 2023. Je la referme avec nostalgie et avec l’espoir que 2024 soit à son image ou encore meilleure.

Je vais reprendre la route vers des grands ( et petits) salons de Province, même loin, et je vais de nouveau repartir à la rencontre de mes amis et en profiter pour prendre du bon temps ( et plus de vacances ), parce que j’en ai vraiment besoin.

En attendant de vous retrouver dans l’une ou l’autre des librairies qui m’ouvrent grands leurs bras (notamment la librairie AZ Culture à Boissy Saint Léger et la Librairie Delord à Maisons Alfort ), ou au détour d’un salon, je vous souhaite une excellente année 2024.

N’oubliez pas que la vie n’est pas une loterie. Elle est ce que l’on veut bien en faire (sauf, bien sûr, les accidents de parcours ou les maladies et je souhaite que nous en soyons épargnés), et moi j’ai la ferme intention de me la faire très belle, cette année 2024.

Et vous, que décidez-vous?

Belle et heureuse année 2024 à vous tous.

Chantal cadoret

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