Lorsqu’on parle d’exception, le musée Rodin fait partie, bien sûr, des incontournables.
A deux pas des Tuileries dont on aperçoit le dôme et ses dorures, l’hôtel Biron, légué par Rodin à la France à condition qu’il devienne un musée, surplombe un magnifique jardin à la française dans lequel sont disséminées les oeuvres de l’artiste.
Le penseur, dont on peut admirer les esquisses dans le musée, offre ses fesses à la vue des visiteurs.
La statue de Balzac provoque toujours l’étonnement. Cette représentation de l’écrivain « en tenue de travail », c’est-à-dire en robe de chambre, imposant et, il faut bien le dire, disgracieux, a fait couler beaucoup d’encre tant le sculpteur a eu du mal à la réaliser. Rodin, malgré les critiques était fier de cette oeuvre, restée dans les esprits de l’époque comme « la statue des refusés ».
« Je ne me bats plus pour ma statue. elle sait se défendre elle-même. Si la vérité doit mourir, mon Balzac sera mis en pièces par les générations à venir. Si la vérité est impérissable, je vous prédis que ma statue fera du chemin. Cette œuvre dont on a ri, qu’on a pris soin de bafouer parce qu’on ne pouvait pas la détruire, c’est le résultat de toute ma vie. »
De très nombreuses sculptures, dont les célèbres Bourgeois de Calais, les Trois Ombres inspirées de la Divine Comédie de Dante, ou la monumentale Porte de l’Enfer, s’offrent au regard pour notre plus grand plaisir.
A l’intérieur du musée, d’autres oeuvres et de nombreuses esquisses, notamment le fameux Baiser que Rodin mit un point d’honneur à réaliser pour faire oublier son Balzac.
Que l’on aime la sculpture ou non, cet endroit vaut le détour, surtout sous un soleil radieux.
