2020, l’année française : Paris et ses lieux d’exception: le musée Nissim-de-Camondo

Adossé au Parc Monceau, se dresse l’imposant hôtel particulier de Moïse de Camondo, fils du banquier Nissim de Camondo . Construit en 1912 sur le modèle du Petit Trianon de Versailles, le musée regorge de très belles collections de mobilier du XVIII ème siècle.

Mais ce musée est aussi une maison meublée qui garde l’âme de ses propriétaires. Dans la cuisine, au rez-de chaussée, le temps semble s’être arrêté.

Au dernier étage, on erre dans une magnifique bibliothèque, un salon majestueux donnant sur le parc et une salle de bain particulièrement moderne.

La visite se termine par un documentaire qui raconte l’histoire de la famille Camondo. On y apprend que Moïse, collectionneur d’art, a légué ses collections de tableaux au musée du Louvre en 1911 et sa maison à la ville de Paris en 1936.

Divorcé, il vivait avec ses deux enfants, Nissim et Béatrice. Lors de la première guerre mondiale, Nissim devient aviateur et meurt en combat aérien en 1917. La disparition tragique de son fils détermine Moïse à léguer ses biens au Musée des Arts Décoratifs. Jusqu’à sa mort en 1935, il se donne pour mission de parachever son œuvre de « reconstitution d’une demeure artistique du XVIIIe siècle ».

Sa fille Béatrice, mariée à Léon Reinach, ne partage pas le goût des arts de la famille et se passionne pour les chevaux et les courses hippiques.

Cette famille qui a tant donné à la France, jusqu’à la vie, n’échappera pas à la folie de l’Histoire. Internés à Drancy et déportés à Auschwitz, Béatrice, son mari et leurs deux enfants y furent exterminés.

Il ne reste aujourd’hui plus aucun membre de cette famille.

Chantal cadoret

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