L’année 2021, année française… once again : la Bretagne

Eh oui, il est toujours là, ce sale virus! Et non, on ne peut toujours pas voyager où l’on veut et comme on veut! Qu’à cela ne tienne, il me reste encore de nombreuses régions françaises à explorer. Alors, c’est parti pour la majestueuse et rebelle Bretagne.

Ah, la Bretagne! Moi qui adore le soleil, je l’avais évidemment placée en fin de liste : à voir, mais si on ne peut plus faire autrement! Les bretons ont beau crier sur tous les toits qu’il fait toujours beau chez eux, j’ai toujours eu des doutes, mais bon, j’avais besoin d’air frais, de paysages sauvages et de grands espaces vides, alors, c’est parti pour un road-trip de Dinan à la Pointe du Raz.

Comme l’an dernier, j’ai été chaleureusement accueilli chez mes amis, Chantal et Jean-Claude et j’ai revu avec plaisir la pointe d’Erquy. Lorsqu’on prend le fameux sentier des douaniers, on ne peut que tomber amoureux de ces paysages. A la pointe d’Erquy, la mer prend des couleurs émeraude et, s’il n’y avait le vent et la bruyère, on pourrait se croire facilement dans les Antilles.

Allez, c’est parti! On quitte la Côte d’Emeraude, pour arriver sur la côte de Granit Rose, dont j’ai toujours entendu parler et que j’avais très envie de découvrir. Pour bien en profiter, j’avais choisi un point de chute à Trébeurden, une très jolie maison, en Airbnb bien sûr, totalement isolée dans la campagne avec la mer en point de mire. Le premier jour de ce road trip m’a fâchée avec la Bretagne. Il est où, ce soleil qui devrait apparaitre plusieurs fois par jour? Cependant, nous n’en sommes qu’au début du voyage, alors il faut faire contre mauvaise fortune, bon coeur et direction le joli port de Paimpol, pour mettre mes pas dans ceux de Pierre Loti. Avant d’être joli, ce port était un des plus grands ports morutiers depuis le Moyen-Age. Dans la petite commune de Pors Even, juste à côté de Paimpol, on peut visiter le mur des disparus, immortalisé par Pierre Loti dans Pêcheur d’Islande, et on peut également monter jusqu’à la Croix des veuves, pour mieux ressentir l’angoisse de toutes ces femmes qui guettaient le retour de leurs maris.

Et puis, comme la pluie n’a décidément pas l’intention de laisser sa place au soleil, direction la magnifique Abbaye de Beaureport, construite en 1202. Comme la plupart des abbayes, il n’en reste que des ruines, mais elles sont majestueuses, parfois enfouies sous les fleurs. Un immense jardin fruitier s’étend jusqu’à la mer. Là, vous devez me croire sur parole, parce que le ciel ayant décidé de se vider sur nous, nous ne l’avons pas visité.

Heureusement, le soleil a timidement fait sa réapparition le lendemain, pour éclairer cette fameuse côte de granit. Direction la maison coincée dans les rochers que l’on voit sur toutes les cartes postales, à Plougrescant. C’est la plus photogénique mais ce n’est pas la seule. Ici, l’homme doit composer avec la roche et non l’inverse. Je me demande si, enfermé entre ces blocs, on se sent à l’abri ou écrasé? Je n’ai pas la réponse, dommage.

Et c’est parti pour les jolis noms bretons : Trestraou, Trestignel, Ploumanac et Tregastel. Les rochers sont roses et gigantesques. Ils prennent des formes étranges que les guides ont répertoriées mais que je n’ai pas toujours reconnues. Quelque soit le temps, le sentier des douaniers est un incontournable de la côte, et il était rempli de marcheurs, petits et grands.

Avant de quitter la région, un petit tour à Pleumeur Bodou. Quoi? vous connaissez pas Pleumeur Bodou? Je vous rassure, moi non plus, et pourtant ce lieu est unique au monde! Il s’agit de la première station relais pour les liaisons satellites mise en place, en 1962, entre la France et les Etats-Unis, via le râdome, une sorte de boule blanche qui m’a rappelé cette vieille série de ma jeunesse : le Prisonnier avec Patrick McGoohan.

Aujourd’hui, un parc d’attractions dédié aux télécommunication est installé ici.

Direction Roscoff en passant le plus possible le long de la côte avec un arrêt dans la jolie ville de Locquirec, qui n’a pas d’intérêt, mis à part le fait qu’un film a été tourné, ici, à l’hôtel des Bains : l’hôtel de la Plage.

Roscoff, la cité des pirates, est toujours aussi venteuse mais c’est un bien joli port. Le soleil donne parfois à la mer des airs de lagon et on se croirait bien sous d’autres horizons, si ce n’était le ciel menaçant et noir.

Sur la route, le joli port de Douarnenez, sous le soleil, pour une fois.

Pour profiter du sud de la Bretagne, nous nous sommes posés à Brest, toujours en Airbnb. Cela nous a permis de sillonner assez facilement dans la région.

Direction les bouts du bout et pour commencer la Pointe du Van. Époustouflant.

Et, bien sûr, celle pour qui j’ai fait ce voyage, la Pointe du Raz. Le bout du monde! Majestueuse!

Sur toute la côte, de bien jolis paysages, sous un ciel tourmenté. La baie des Trépassés, quant à elle, s’est offerte au soleil, surprenant tout le monde. Ceux qui n’avaient pas prévu leur serviette de plage ont pu bronzer sur leur ciré. En Bretagne, il faut savoir s’adapter à tous les temps!

Camaret et sa tour Vauban, près de la petite église. Je n’ai pas vu le curé, dommage, mais l’église est pleine d’ex voto marins. A voir, bien sûr!

Tout au bout de la presqu’ile, au-dessus de la pointe du Raz, se trouve le Conquet, avec ses falaises et ses plages de sable blanc.

Encore un bout du monde : la Pointe Saint Mathieu avec son phare, son sémaphore et les ruines de cette étrange abbaye, perdue au bout du monde.

Dans la rade de Brest, un étrange spectacle : un sous-marin d’attaque croise un majestueux trois-mâts. Quand le passé croise le futur…

Brest, on le sait, ne présente pas un intérêt majeur pour les touristes, mais puisqu’on y est, autant y faire une balade. Ici, le pont Recouvrance et le port militaire.

Voilà, en dix jours, ce que l’on peut faire dans cette jolie région de France. Nous nous sommes arrêtés dans tellement de ports que j’en ai oublié les noms. Cela dit, si le soleil nous avait accompagnés, nous aurions pu profiter des jolies plages et nous n’aurions pas pu visiter autant. Bronzer ou visiter, il faut choisir. Quand on a la chance d’avoir le choix, bien sûr!

Chantal cadoret

3 réflexions sur « L’année 2021, année française… once again : la Bretagne »

  1. merci. je viens juste de voir le commentaire. mieux vaut tard que jamais

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